Alors que certaines entreprises hésitent encore à migrer leurs données dans le cloud, elles doivent savoir que cette action n’est pas irréversible, loin de là. En effet, selon une récente étude du cabinet IHS Markit menée dans 8 pays, 75 % des professionnels sondés auraient déjà rapatrié dans leur propre datacenter au moins une application qu’ils avaient préalablement déplacée dans le cloud.
Des professionnels déçus par le cloud ?
Le fait que les ¾ des entreprises sondées par IHS Markit admettent avoir fait le choix du retour en arrière après une migration des données dans le cloud (découvrir comment réussir sa migration de données dans le) pourrait indiquer une déception quant à la technologie. Pourtant, il n’en est rien.
Selon le cabinet américain, cette tendance s’expliquerait surtout par la volonté d’hybridation du système d’information et la démocratisation du multicloud.
Il faut dire que, contrairement à ce que certains professionnels pensent, le cloud n’est pas nécessairement la réponse à tous les usages. Elle l’est pour beaucoup certes, mais pas pour tous.
Migrer toutes ses données dans le cloud pose des problèmes de sécurité
Afin de parfaitement comprendre pourquoi certaines entreprises rapatriaient certaines données et applications sur leur propre datacenter plutôt que de les laisser dans le, IHS Markit a interrogé les principaux concernés.
Deux principales raisons ont alors été avancées. D’abord, pour 52 % des sondés, c’est un souci de performance qui est à l’origine du retour en arrière, beaucoup d’entreprises désirant fonctionner de manière optimale sans avoir à attendre quelques mois.
Ensuite, pour la moitié des sondés également, c’est un problème de sécurité qui est évoqué. Les professionnels estiment que les dispositifs de sécurité mis en place ne sont pas toujours à la hauteur du niveau de confidentialité exigé pour leurs données. Ils se posent aussi des questions sur les responsabilités en cas de défaut de sécurité. Aussi, face à une situation de flou, ils préfèrent ne pas prendre de risque avec leurs données sensibles.
À noter que des changements d’ordre réglementaires justifient aussi dans environ 20 % des cas des retours en arrière.